A propos du "comment donner", j 'ai
beaucoup aimé la démarche que Fatou, notre guide
Sénégalaise avait mise en place.
Elle nous avait dit de ne pas offrir d'argent, stylos ni quoi
que ce soit aux enfants des campagnes, non habitués à
mendier, afin de ne pas leur apprendre cette mauvaise pratique.
Cependant, comme plusieurs d'entre nous, voulions faire quelque
chose, elle avait collecté l'argent offert et était
allée acheter un grand sac de riz, que nous avions offert
au chef du village où nous nous rendions en visite, afin
qu'il distribue lui-même à la population, de façon
équitable, des rations de riz.
Je connais des gens qui donnent des habits
dans les villages. Là encore, il peut être intéressant
de les offrir à des orphelinats, ou au chef du village,
plutôt qu'au hasard, sans savoir s'ils seront portés
ou revendus pour en tirer profit.
Il faut également prendre le temps
de réfléchir aux objets qu'on va ramener en France,
car les artisans sont souvent exploités dans les pays
en voie de développement et ce n'est pas à eux
que revient l'argent.
Certains voyages permettent un tourisme équitable.
Utiliser les hôtels, transports ou services locaux (guides,
porteurs...) est souvent le meilleur moyen de les faire bénéficier
directement de l'argent du tourisme…
Au Cambodge, par exemple (et dans beaucoup des pays que nous
avons visités en solo), nous n'avons pas pris un seul
repas dans un grand hôtel de tourisme, mais au contraire,
nous avons mangé dans les petits restaurants locaux,
ce qui nous a permis en outre de découvrir des plats
originaux.
Au final, c'est à chacun de faire selon
son bon sens et son envie de bien faire, en évitant de
donner cependant, quand un grand nombre d'enfants entourent
les voyageurs en réclamant à grands cris, l'arrivée
d'un car de touristes favorisant forcément ce genre de
regroupement.
Ecrit le 7 février
2015
|