A la limite de la Normandie et de la Bretagne, s'élève l'abbaye du Mont Saint Michel, à la fois citadelle et couvent, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cette formidable forteresse protectrice du sanctuaire, isolée au milieu des grèves, complètement cernée par la mer, est impressionnante pour le visiteur qui s'en approche. Après en avoir franchi les portes, il entre dans l'unique artère de la petite cité. Étroite et pittoresque, cette ruelle qui monte en spirale entre de charmantes maisons à pignon, propose aux touristes, auberges, boutiquiers, spécialités gastronomiques, pacotilles diverses, céramiques et cartes postales.
Le Mont regorge de maisons classées : maison de l’Artichaut, maison de la Coquille, maison de la Licorne, maison au Pot de Cuivre, maison de la Truie qui File, logis de Saint-Aubert, logis de Tiphaine Raguenel, logis Saint-Symphorien, hôtel du Dauphin, hôtel du Mouton-Blanc, hôtel de la Mère Poulard, hôtel Saint-Pierre.

Le village se termine au bout de la rue. On accède alors à d'interminables escaliers, qui grimpent entre des tours énormes, des chemins de ronde, des créneaux, et autres galeries.
On peut visiter l'abbaye aux piliers énormes et cannelés, le cloître et la salle des Chevaliers aux maigres colonnes, le promenoir des Moines aux piliers coiffés de chapiteaux, le cellier. C'est une véritable forêt de granit que ces troncs de pierre qui composent des arcs entrecroisés en voûtes diverses. On y découvre aussi beaucoup de belles salles, celles des Hôtes et des Chevaliers, celle de l'ancien réfectoire, celle des Gardes et d'autres encore qui montrent des cheminées monumentales et des chapiteaux finement sculptés.
Dans l'église qui domine, le chœur flamboyant est saisissant de beauté. Sa nef ne possède qu'un seul bas-côté, ce qui déporte ce chœur vers la gauche. Elle renferme de beaux objets, un vitrail, un autel et son rétable, des fonts baptismaux, diverses statues. Encore entourée de son cimetière, elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

A l'extérieur des remparts, on peut, aisément, faire à pied le tour du Mont et le découvrir sous un aspect toujours différent. Au delà de l'enceinte, les maisons s'élèvent dispersées jusqu'à l'abbaye, dominées par des murailles ressemblant à des tuyaux d'orgue. On longe des tours rondes et massives, percées de meurtrières : la tour Claudine, la tour du Nord, la tour de la Liberté, la tour de l’Arcade, la tour du Roi, la tour Boucle. Par endroits, des arbres émergent de l'ensemble, tandis qu'apparaît, du côté du large, un étonnant petit bois qui descend jusqu'à la grève.

Aux marées d'équinoxe la mer assiège le mont, frappe ses remparts, l'encercle de toutes parts. Le mont redevenu une île, c'est un spectacle que beaucoup de visiteurs viennent admirer.

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