La société Kaluli est restée traditionnelle,
isolée dans une nature difficile, au milieu d'une des dernières
forêts primaires du monde.
Environ 2500 kalulis, dispersés dans une
vingtaine de villages situés autour du mont Bosavi, vivent
au cœur d'une jungle épaisse qui rend les échanges
difficiles.
Il y a moins d'un siècle, ils utilisaient encore des casse-tête
ainsi que des haches de pierre, pour couper les arbres.
Autrefois, les Kalulis étaient cannibales et ils craignaient
en permanence d'être dévorés par les tribus
voisines. Désormais, le cannibalisme a disparu et toute la
communauté se retrouve chaque dimanche, pour le culte protestant,
dans de petites huttes qui tiennent lieu de temple.
En 50 ans, l'univers des Kalulis a beaucoup évolué.
La vie est devenue plus facile grâce à l'arrivée
de haches d'usine, de machettes et de quelques médicaments.
Les hommes ne vivent plus nus. Le christianisme a remplacé
l'animisme.
Cependant, les Kalulis souffrent de leur isolement et d'une extrême
pauvreté. Coupé du monde, sans éducation, sans
avenir, ils n'ont d'autres ressources que la forêt qui leur
fournit la nourriture et de quoi construire leurs huttes, mais ils
doivent résister à la pression des compagnies forestières
qui convoitent les arbres séculaires.
Avec l'aide d'ONG comme le WWF, les Kalulis développent des
programmes de sauvegarde de leurs forêts. Ils promulguent
l'écotourisme, la culture de la vanille ou l'élevage
de papillons. C'est ainsi qu'en octobre 2006, 80 000 hectares de
forêts tropicales ont été classés comme
zones sauvages protégées.
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