Autrefois,
les Kalulis étaient cannibales et ils craignaient en
permanence d'être dévorés par les tribus
voisines. Désormais, le cannibalisme a disparu et toute
la communauté se retrouve chaque dimanche, pour le culte
protestant, dans de petites huttes qui tiennent lieu de temple.
En 50 ans, l'univers des Kalulis a beaucoup
évolué. La vie est devenue plus facile grâce
à l'arrivée de haches d'usine, de machettes et
de quelques médicaments. Les hommes ne vivent plus nus.
Le christianisme a remplacé l'animisme.
Cependant, les Kalulis souffrent de leur isolement et d'une
extrême pauvreté. Coupé du monde, sans éducation,
sans avenir, ils n'ont d'autres ressources que la forêt
qui leur fournit la nourriture et de quoi construire leurs huttes,
mais ils doivent résister à la pression des compagnies
forestières qui convoitent les arbres séculaires.
Avec l'aide d'ONG comme le WWF, les Kalulis développent
des programmes de sauvegarde de leurs forêts. Ils promulguent
l'écotourisme, la culture de la vanille ou l'élevage
de papillons. C'est ainsi qu'en octobre 2006, 80 000 hectares
de forêts tropicales ont été classés
comme zones sauvages protégées. |