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les Kapayos (Peuple oublié d'Amazonie)


Les Kayapos vivent sur des territoires indigènes dans les états brésiliens du Para et du Mato Grosso.

Les Kapayos ont un rapport étroit avec la nature qui les entoure. Ils pensent que les êtres vivants, le cosmos, la nature, les animaux sont indissociables.Ils savent que la vie dépend de l'équilibre de la planète.
Ces peuples d'Amazonie expriment leur compréhension de la nature à travers leurs peintures corporelles, leurs rituels et leur vie quotidienne. Ils savent qu'il faut puiser sans épuiser.

Pour eux, tous les indiens sont des peuples venus de l'eau.
L'eau est célébrée par de grands rituels, comme la pêche à la nivrée qu'ils réalisent en utilisant des racines capables de réduire provisoirement la quantité d'oxygène d'une partie de la rivière afin de capturer de grandes quantités de poissons.
(Le mot nivrée désigne l’ensemble des plantes toxiques pour les poissons et la pratique traditionnelle de pêche utilisant ces plantes.)
Le savoir botanique des Kayapos est grand, ils connaissent les plantes médicinales, les herbes contraceptives et leurs antidotes...
Les Kayapos pensent notamment que le remède contre le Sida est dans la forêt amazonienne. Ils souhaitent développer un projet de laboratoire botanique sur leur territoire.

Kapayos

Mais cette population est menacée (invasion de leurs terres et destruction de l'écosystème par les compagnies minières, les forestiers, les éleveurs et colons divers). Les textes en vigueur pour reconnaître officiellement aux indigènes un espace de vie suffisant pour se nourrir et se soigner, sont inscrits dans la constitution brésilienne. La démarche est la suivante: Un territoire traditionnel est d'abord délimité avec les populations, puis après de nombreux débats ce territoire est homologué et enregistré.

La réserve qui les abrite est la plus grande des forêts tropicales de la planète. Au dernier recensement de 2003, la tribu comptait 7096 kayapos répartis dans de nombreux sous-groupes.
C'est le chef du village qui organise toutes les activités et transmet les connaissances aux jeunes. Les femmes et les enfants vivent séparés des hommes.
Ce sont les femmes qui préparent le repas et qui cultivent le manioc et les diverses plantes. Elles préparent aussi le "genipa" pour les peintures corporelles.
Les Kapayos habitent dans des huttes en rondins et feuilles de palmes qui ne contiennent que des hamacs et des réserves de nouriture.
Au centre du village organisé en camp circulaire, les femmes se réunissent pour organiser les activités quotidiennes, les hommes parlent politique et font de l'artisanat.

Ils vivent de chasse au petit gibier, de pêche, de culture sur brûlis en pratiquant une gestion des ressources naturelles sur le long terme, sans détruire l'écosystème.
Leur façon de cultiver est astucieuse. Ils défrichent un site forestier pour y aménager un champ circulaire. Les arbres abattus sont laissés sur place avec les cimes orientées vers l'extérieur du champ. Ils y plantent des pommes de terre, patates douces, manioc la première année ce qui stabilise le sol et fixe les nutriments. En fin de saison les arbres couchés sont brûlés pour fertiliser le sol. Par la suite, ils plantent des papates douces au milieu, du manioc du maïs, du riz, des haricots, des papayes, des bananes, du coton qui aiment pousser en périphérie.
Chaque année, ils défrichent un nouveau champ qui sera exploité pendant 7 ans. Les plantes se mélangent ensuite avec les espèces sauvages et après 20 ans, la trouée se retrouve intégrée au niveau de la forêt.

 

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