Mais
cette population est menacée (invasion de leurs terres
et destruction de l'écosystème par les compagnies
minières, les forestiers, les éleveurs et colons
divers). Les textes en vigueur pour reconnaître officiellement
aux indigènes un espace de vie suffisant pour se nourrir
et se soigner, sont inscrits dans la constitution brésilienne.
La démarche est la suivante: Un territoire traditionnel
est d'abord délimité avec les populations, puis
après de nombreux débats ce territoire est homologué
et enregistré.
La réserve qui les abrite est la plus
grande des forêts tropicales de la planète. Au
dernier recensement de 2003, la tribu comptait 7096 kayapos
répartis dans de nombreux sous-groupes.
C'est le chef du village qui organise toutes les activités
et transmet les connaissances aux jeunes. Les femmes et les
enfants vivent séparés des hommes.
Ce sont les femmes qui préparent le repas et qui cultivent
le manioc et les diverses plantes. Elles préparent aussi
le "genipa" pour les peintures corporelles.
Les Kapayos habitent dans des huttes en rondins et feuilles
de palmes qui ne contiennent que des hamacs et des réserves
de nouriture.
Au centre du village organisé en camp circulaire, les
femmes se réunissent pour organiser les activités
quotidiennes, les hommes parlent politique et font de l'artisanat.
Ils vivent de chasse au petit gibier, de pêche,
de culture sur brûlis en pratiquant une gestion des ressources
naturelles sur le long terme, sans détruire l'écosystème.
Leur façon de cultiver est astucieuse. Ils défrichent
un site forestier pour y aménager un champ circulaire.
Les arbres abattus sont laissés sur place avec les cimes
orientées vers l'extérieur du champ. Ils y plantent
des pommes de terre, patates douces, manioc la première
année ce qui stabilise le sol et fixe les nutriments.
En fin de saison les arbres couchés sont brûlés
pour fertiliser le sol. Par la suite, ils plantent des papates
douces au milieu, du manioc du maïs, du riz, des haricots,
des papayes, des bananes, du coton qui aiment pousser en périphérie.
Chaque année, ils défrichent un nouveau champ
qui sera exploité pendant 7 ans. Les plantes se mélangent
ensuite avec les espèces sauvages et après 20
ans, la trouée se retrouve intégrée au
niveau de la forêt. |