Les Mursi, peuple semi-nomade dont il reste moins de 10 000 membres,
vivent dans une vallée traversée par le fleuve Omo,
à la frontière de l’Ethiopie, du Kenya et du
Soudan, une contrée où la température atteint
40 à 50 degrés et où les précipitations,
même pendant la saison des pluies sont peu abondantes. L'eau
y est donc très rare !
Les vêtements :
Les Mursi vivent presque nus, habillés de peinture et parés
de bijoux. Les filles s'agrandissent le lobe des oreilles et la
lèvre inférieure à l'aide de petits plateaux.
Avec du calcaire et des pigments colorés broyés, ils
se maquillent créant des formes multiples toutes plus imaginatives
les unes que les autres et véritables armes de séduction,
points, traits, ronds, imitation du pelage d'un animal...
Les bergers portent, pour se protéger du soleil, une couche
de bouse fraîche mélangée à de la cendre.
L'habitat et la nourriture
:
Les maisons des Mursi (temporaires puisqu'ils se déplacent)
sont des huttes rondes construites avec de l’herbe, de la
terre et des branchages. La porte est minuscule pour éviter
que la chaleur ne pénètre à l’intérieur.
Les femmes qui vivent au village cultivent le sorgho et le maïs,
leurs aliments de base. Les Mursi vivent aussi de l’élevage,
de la chasse et de la pêche.
Le troupeau de zébus est avant tout signe de richesse transmis
de génération en génération. Le lait
et le sang du zébu sont consommés mais rarement la
viande, sauf lors d'une fête.
En ce qui concerne la chasse, le gibier ne manque pas : antilopes,
phacochères, girafes... les Mursi utilisent des arcs, des
flèches et des sagaies. Mais l'introduction d'armes à
feu fait que le gibier se raréfie peu à peu.
Les cérémonies
:
Le rituel le plus populaire est le Donga, une épreuve de
duel au cours de laquelle les jeunes Mursi doivent prouver leur
virilité.
A cette occasion, les jeunes hommes s'affrontent, armés de
bâtons de plus de 2 mètres qu'ils tiennent à
deux mains. Le vainqueur est celui qui tout en esquivant le maximum
de coups arrive à renverser son adversaire. Les anciens veillent
à ce que le combat ne dégénère pas en
affrontement trop violent. L'important c'est de participer, pas
de gagner. Parfois, le Donga permet de départager deux hommes
convoitant la même femme.
Les jeunes guerriers Mursi qui y participent portent des défenses
de phacochère sur la tête, une peau de léopard
et des jambières en cuir de zébu. Mais quand commence
le combat, ils doivent se battre nus.
L'avenir :
La survie de ce peuple est menacée, car on a réduit
leurs zones de chasse en créant des parcs nationaux. Par
suite, les Mursi doivent partager les terres agricoles et pâturages
avec les autres ethnies de la vallée de l'Omo. Des conflits
naissent, de plus en plus meurtriers à cause de l'introduction
des armes à feu.
PAr ailleurs, les longues périodes de sécheresse (depuis
2009) sont un désastre pour les Mursi.
A cela s'ajoute la construction de barrages destinés à
l'irrigation, barrages qui empêchent les crues de l'Omo, donc
le dépôt de limon fertile dans les champs.
Ce peuple a bien conscience que son avenir est très incertain
!!!
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