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les sâmes de norvège


Venus de l'Est par l'Oural, les Sâmes auraient migré vers le nord, attirés par le gibier.

À l'origine, le territoire des Sâmes qu'on appelait Sâpmi était plus étendu qu'aujourd'hui. Désormais il couvre une région allant des rives de la Norvège à la presqu'île de Kola, en Russie, en passant par le nord de la Suède et la Finlande.

En Norvège, le cœur du pays Sâme se concentre essentiellement au Finnmark. Dans huit provinces du nord, le sâme, est la langue officielle, tout comme le norvégien.
Pourtant cette langue avait été interdite jusqu'après la seconde guerre mondiale, et l'usage s'en est perdu pour beaucoup de Sâmes.
Aujourd'hui, elle est enseignée dans les écoles et certains cours sont donnés entièrement en Sâme.

Jusqu'au 16ème siècle, les Sâmes observaient un mode de vie nomade, à base de pêche et de chasse. La réduction de leurs territoires de pêche et de chasse occupés par les colons les contraignit à devenir pasteurs, tandis que leur culture était menacée de disparition.

La création d'un Parlement Sâme en 1989 leur a permis de développer leur langue et leur mode de vie. Le modernisme s'est installé chez eux comme ailleurs, et ce jusque dans l'élevage de rennes.

L'exploitation du renne est régie par de nombreuses règles et traditions. Chez eux, on est éleveur de père en fils et jamais une concession ne s'éloigne du cercle familial.
La transhumance des rennes rythme la vie des Sâmes depuis qu'ils sont pasteurs. Ce sont les femelles qui déclenchent la migration, vers la fin avril, pour pouvoir donner naissance aux veaux sur la côte, là où l'herbe est fraîche.
Tous les éleveurs à ce moment-là, parcourent alors en une semaine 200 kilomètres en motoneige montant chaque soir la tente traditionnelle dans laquelle ils dorment pour accompagner leur troupeau, leur faire prendre un bateau et rejoindre l'île de Soroya où ils resteront jusqu'au début d'octobre.
Les jeunes rennes sont vendus vivants à des entreprises agroalimentaires pour leur viande et leur peau, les éleveurs conservant quelques bêtes pour leur usage personnel.
Mais aujourd'hui les troupeaux s'agrandissent et détériorent les pâturages. Les éleveurs sont donc obligés de sacrifier chaque année une partie de leurs bêtes, pour ne pas perdre leurs subventions. Ils choisissent par conséquent de privilégier les femelles et les faons pour s'adapter aux objectifs de rentabilité, principe qui menace désormais leur culture et leurs traditions.

Pour maintenir son identité, ce peuple devra sans nul doute puiser encore une fois dans ses racines profondes.

Sâmes de Norvège.

 

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