A
l'époque pas si lointaine des guerres entre tribus, ces
tatas formaient de véritables forteresses destinées
à protéger les familles et bêtes rassemblées
à l'intérieur.
Dans ces tatas, on vit pauvrement, , en cultivant le mil, l'igname,
et quelques céréales. Les plats sont des calebasses,
on mange avec les mains des repas simples.
Au rez-de-chaussée, séjourne
le bétail, les malades et les vieux qui ne peuvent plus
monter à l'échelle. L''intérieur de la
maison est étouffant à cause de la chaleur et
de la fumée du feu qui brûle constamment pour éloigner
les termites et maintenir les murs secs, même quand il
pleut.
A l'étage, auquel on accède par une échelle
rudimentaire, se trouve une terrasse, où sont construites
de petites cases qui servent de chambres, ou de greniers. Sur
cette terrasse, centre de la vie sociale, on mange, on travaille,
on parle, on dort après avoir enlevé l'échelle
le soir, pour éviter d'éventuelles intrusions.
Les chambres, rudimentaires et quasi vides sont minuscules,
et la porte est très basse. Le sol se trouve en contrebas
de celui de la terrasse elle-même. Dans les greniers,
qu'on atteint par une autre échelle, il n'y a pas de
porte; on entre par une sorte de chapeau situé au faite
de la case. On y range les diverses sortes de grains dans des
compartiments différents, ainsi que les trésors
de la famille et toutes sortes de fétiches.
De là-haut, on découvre tout le paysage alentour,
sur 360 degrés. |