Accueil général

Autres Peuples & Coutumes

les uros (lac titicaca - pérou)


Les Uros, peuple de pêcheurs péruviens du lac Titicaca, vivent sur une quarantaine d'îles flottantes, mais ce nombre est approximatif, car il arrive que certaines disparaissent dans l'eau, à cause de leur précarité.

Chaque îlot, d'une centaine de mètres carrés, est composé de plusieurs couches de roseaux empilées sur la vase, et maintenues en place par des pieux pour une épaisseur totale de 30 à 50 cm. On appelle "totora"cette sorte de jonc qui pousse au milieu du lac. Le sol laisse une sensation d’instabilité pour qui le foule pour la première fois. Dans ce domaine, ondulant selon le vent ou les courants, sont bâties quelques huttes en totora qui abrite de trois à vingt personnes, la moyenne se situant autour de huit.
Il arrive très réquemment que les habitants doivent rajouter des couches de roseaux, à la surface de leur île, pour remplacer les couches du dessous qui pourrissent dans l'eau. Quand un gros orage éclate, l'îlot peut dériver et se retrouver à quelques centaines de mètres de l'endroit habituel.

Ilot  composé de Totora

Un mode de vie traditionnel menacé par le tourisme:
Tandis que les hommes réparent les filets, les femmes préparent les produits de la pêche, et les enfants jouent alentour. Ils vivent en troquant leurs poissons contre d'autres produits, sur les marchés des environs.
Un certain nombre d'entre eux en sont restés à ce mode de vie traditionnel, et ceux-là -les plus éloignés des zones habitées- sont peu accessibles.
D'autres, pour subsister, se sont rapprochés des zones touristiques. Mais si jusqu'à présent, ils n'avaient reçu que quelques visiteurs individuels et respectueux de leur civilisation, désormais, des groupes entiers de touristes envahissent leurs îles. Certains se sont déjà accoutumés à ces visiteurs, et vivent des droits d'entrée et des ventes d'objets qu'ils fabriquent… Mais ces droits ne sont pas élevés et on les voit peu à peu se mettre en grève. En conséquence, les touristes se tournent plutôt vers les îlots où les Uros vivent encore de façon traditionnelle.

Maison d'Uros

Ceux-là n'ont pas grand chose à leur vendre, et regrettent de ne pas pouvoir recevoir ces étrangers à leur manière. Ils vivotent de leur pêche, aidés par ce que leur laissent les touristes en partant, parce qu'il n'y a pas de droits d'entrée. Ils les regardent aller et venir dans leur domaine, et se sentent mal à l'aise.
Ces derniers véritables Uros résisteront-ils longtemps à l'attrait de la civilisation et à l'argent du tourisme?
A l'heure actuelle, il reste encore quelques îlots où le visiteur peut venir seul, et partager un vrai moment de vie, mais pour combien de temps?

 

Haut