Une communauté en voie de disparition ?
Véritables aborigènes de Tanzanie,
ils sont aujourd'hui moins de trois cents à subsister
dans le bassin du lac Eyasi et seulement quelques dizaines à
perpétuer leur mode de vie traditionnel.
Ces nomades de type bushmanoïde ont conservé un
idiome très particulier, caractérisé par
des claquements de langue. Dans les années 60 à
70, le gouvernement voulut les regrouper et les sédentariser
de force. Beaucoup d'entre eux en sont morts, et la plupart
des survivants ont été assimilés par les
ethnies voisines. Quelques-uns pourtant, ont réussi à
poursuivre leur existence de chasseurs-cueilleurs, retournant
dans la savane, dès que cessa l'aide alimentaire que
le gouvernement leur avait accordée au début.
Ces hommes ne possèdent rien, à
part des arcs, des calebasses, des peaux et quelques objets
troqués contre du miel ou de la viande sauvage. Autrefois,
ils utilisaient des tendons de girafe pour fabriquer des élastiques
qui leur servaient à tirer leurs flèches aux extrémités
enduites de poisons pour endormir leurs prises (dik-dik, babouins,
gazelles et autres antilopes). Ils n'ont ni chef, ni Dieu, et
pas d'autre contrainte que de devoir chercher l'eau et la nourriture
nécessaire à leur survie. Ils s'abritent sous
un arbre, dorment sur des peaux de bêtes et récoltent
les produits de la savane (racines, tubercules, fruits, miel).
Ce mode de vie, garant de leur liberté les rend aussi
très fragiles.
Les Hadzabe profitent de tous les prétextes pour organiser
de petites fêtes, qui leur permettent de chanter et danser.
|